Akelarre, c’est quoi ça ?

« Akelarre » désigne l’endroit où les sorcières basques se réunissent pour célébrer leurs rituels et leurs réunions. Ce terme est dérivé des mots basques « aker » qui signifie « bouc » et « larre » qui se traduit par « lande » ou « clairière ».

Les sorcières, appelées « sorginak » en basque, occupent une place importante dans la mythologie basque.

Le terme « akelarre » a également été intégré à la langue castillane (espagnol) sous la forme « aquelarre ». Il est utilisé pour désigner les réunions de sorciers et de sorcières en général, sans se limiter à la mythologie basque.

Il est intéressant de voir comment les traditions et les croyances basques ont influencé la culture et la langue de la région. Les akelarreak (en basque le pluriel se marque par un «ak» : un akelarre / des akelarreak)  et les sorcières basques continuent de susciter l’intérêt et de nourrir l’imaginaire collectif. Aujourd’hui le terme Akelarre s’emploie aussi bien pour désigner le lieu d’un rassemblement de sorcellerie, mais aussi pour désigner le rassemblement en lui-même.

Selon les croyances et les légendes, les célébrations qui se déroulaient lors des akelarreak basques étaient souvent associées à des rites magiques.

Au cours de ces célébrations, les sorcières vénéraient généralement un bouc noir, connu sous le nom d' »akerbeltz » en basque. Ce bouc était considéré comme un symbole de richesse et de pouvoirs surnaturels. Les sorcières espéraient obtenir ces richesses et ces pouvoirs en le vénérant.

L’un des akelarreak les plus célèbres était celui célébré dans la grotte de Zugarramurdi, en Navarre. Le nom du rite, « akelarre », est en fait dérivé du nom du pré situé devant la grotte.

Ces traditions et ces récits ont contribué à la perception populaire des sorcières basques et de leurs pratiques magiques. Il est important de noter que ces croyances étaient souvent diabolisées par l’Inquisition et d’autres institutions religieuses de l’époque, qui considéraient les akelarreak comme des pratiques hérétiques et sataniques.

D’un point de vue anthropologique, les akelarreak étaient des résidus de rites païens qui se déroulaient clandestinement, car ils étaient désapprouvés par les autorités religieuses de l’époque.

Lors de ces sabbats, les sorcières (sorginak) se rassemblaient dans des akelarreak, des lieux généralement isolés et éclairés par la lune, pour chanter, danser, jouer de la musique et festoyer en l’honneur de la nature, représentée par le Dieu Cornu ou Akerbeltz. L’utilisation de drogues était courante lors de ces banquets et orgies, car le but était d’entrer en transe afin de se rapprocher des dieux. Cependant, il est important de noter que les méthodes d’administration des substances hallucinogènes n’étaient pas très bien maîtrisées à l’époque, ce qui pouvait rendre leur usage dangereux, voire mortel. Il est important de noter que ces pratiques étaient basées sur les croyances et les connaissances de l’époque.

Akelarre, le film : C’est un film dont l’action se déroule au Pays Basque en 1609. L’histoire tourne autour d’une jeune fille de 14 ans nommée Amaia, qui participe à une fête nocturne dans la forêt avec d’autres filles de son village. Cependant, leur célébration est interrompue par l’arrivée du juge Pierre de Rostéguy de Lancre, qui a pour mission d’éliminer les sorciers de la région.

Les filles sont arrêtées et accusées de sorcellerie. Au fil de l’histoire, Amaia commence à résister au juge, mais elle se laisse peu à peu entraîner dans un jeu de séduction et de manipulation. Elle devient de plus en plus déterminée et rusée, prenant ainsi le contrôle d’un duel qui devient de plus en plus intime.

Le film met en vedette une jeune distribution, avec Amaia Aberasturi et Álex Brendemühl dans les rôles principaux. La direction de la photographie est assurée par Javier Agirre, lauréat d’un prix Goya pour son travail sur le film « Handia » en 2018. La direction artistique est signée par Mikel Serrano, également récompensé par un prix Goya pour « Handia ». La musique du film est interprétée par Maite Arroitajauregi d’Eibar.

« Akelarre » explore donc l’histoire des sorcières au Pays Basque, en mettant l’accent sur le personnage d’Amaia et son duel avec le juge. Le film offre une perspective intrigante sur cette période de l’histoire, mêlant sorcellerie, pouvoir et manipulation.

Akelarre par Goya : Le célèbre peintre espagnol Francisco de Goya s’est inspiré du récit publié par Pierre de Lancre pour créer ses œuvres. Son livre, intitulé « Tableau de l’inconstance des mauvais anges et des démons, où il est amplement traité des sorciers et de la sorcellerie, livre très utile et nécessaire non seulement aux juges, mais à tous ceux qui vivent sous les lois chrétiennes… », a influencé Goya dans la représentation de l’horreur et de la fureur dans ses célèbres « peintures noires ». Avant de créer ces œuvres, Goya avait déjà réalisé une peinture intitulée « Akelarre » pour la demeure des ducs d’Osuna, où l’assemblée des sorcières autour d’un bouc « satanisé » était représentée. Dans son tableau « Asmodée », on peut voir l’envol vers le sabbat avec en arrière-plan le profil caractéristique de la montagne des « Trois Couronnes », vue depuis La Rhune.

Un siècle plus tard, lors des premières années de la création du Musée Basque à Bayonne, son directeur William Boissel a fait appel au peintre José de La Peña pour créer un véritable « cabinet de sorcellerie ». On peut espérer qu’un jour, l’équipe du musée mettra à nouveau en lumière ces terribles événements de l’histoire basque et les représentera de manière artistique pour les générations futures…

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