La transhumance au Pays Basque

La transhumance au Pays Basque : tradition vivante et combat quotidien

Avant d’être un patrimoine, une nécessité agricole ou un levier de biodiversité, la transhumance au Pays Basque est d’abord… un son. Celui des cloches qui tintent doucement dans les brumes du matin, marquant le départ des troupeaux vers les hauteurs. Chaque printemps, à partir de mai, un lent mouvement se met en marche depuis le fond des vallées. Vaches et brebis quittent les plaines pour rejoindre les estives, ces pâturages d’altitude qui font vivre une tradition ancestrale et pourtant toujours en tension.

Un geste millénaire au cœur des montagnes basques

La transhumance n’est pas une simple promenade pastorale. C’est un acte agricole vital. Pour les éleveurs, c’est une manière de préserver les prairies en plaine en laissant les animaux pâturer en montagne. Pendant ce temps, les bergers récoltent le foin, le regain, parfois jusqu’à trois coupes, pour affronter l’hiver. Environ 75 % des troupeaux ovins du Pays Basque et du Béarn partent en estive chaque année, contribuant à l’entretien de plus de 145 000 hectares de montagnes.

C’est aussi en altitude que se fabrique le célèbre fromage d’estive, affiné dans les cabanes des bergers. Certaines brebis y sont gardées taries, d’autres sont traites quotidiennement, au rythme du soleil.

Mais si la transhumance est un atout écologique — empêchant les buissons de recouvrir les prairies et réduisant les risques d’incendie — elle reste exigeante. Le printemps est une période de tension pour les éleveurs : il faut traire, soigner, préparer le matériel, et gérer la logistique d’un déménagement pastoral temporaire. Et là-haut, le berger affronte la solitude, les intempéries… et parfois l’ours.

Une pratique menacée, un héritage à préserver

Dans les vallées d’Oztibarre, de Cize et de Soule, le nombre d’exploitations transhumantes a chuté d’un tiers entre 2010 et 2023. Cette année encore, seuls huit à dix troupeaux feront la montée vers Ahusquy — deux de moins que la dernière fois. Loin de l’image bucolique, c’est une filière qui lutte pour sa survie.

Les difficultés sont nombreuses : crise du renouvellement des générations, poids des normes sanitaires, isolement des éleveurs.

Des fêtes pour rassembler et faire connaître

Face à ces menaces, certains redoublent d’énergie pour maintenir la flamme. À Aussurucq, la fête de la transhumance avait bien failli disparaître en 2011. Elle renaît en 2023 grâce à une poignée d’éleveurs convaincus de l’importance de ce moment de transmission et de convivialité. En mai, c’est la montée ; en septembre, la descente des troupeaux est fêtée à Licq-Athérey.

Ces événements sont autant d’occasions de sensibiliser le grand public à la réalité de ce métier, trop souvent idéalisé ou ignoré.

Immersion en estive : vivre la transhumance au plus près

Dans le pays de Cize, des bergers ouvrent leurs estives au public. Là, entre les montagnes verdoyantes et les sons de cloche, vous pouvez passer une matinée ou une journée à suivre un troupeau, comprendre les gestes quotidiens du berger, participer à la traite, soigner une brebis qui boîte, ou tout simplement partager un casse-croûte rustique à base de ventrèche et de piperade.

Plus qu’un tourisme, c’est une immersion dans un mode de vie. À 6h30, rendez-vous à la cabane. Petit café, puis départ pour accompagner les brebis dans leur parcours invisible mais transmis de génération en génération. De retour, c’est l’heure du fromage. Et d’un dernier café, face aux sommets.

Les plus aventureux partiront en autonomie depuis Béhérobie pour atteindre la grotte d’Harpéa, ancien refuge des bergers. Là, à la frontière espagnole, le silence des montagnes raconte mieux que tout la beauté rude de ce métier.

Entre transmission et renouveau

Dans ce contexte difficile, chaque reprise de ferme est un symbole d’espoir… La jeunesse incarne une nouvelle génération de paysans, décidée à faire revivre ce métier d’avenir enraciné dans la terre.

Car ici, être berger, c’est bien plus qu’un travail. C’est un lien à la montagne, à l’histoire, à la collectivité. C’est aussi une promesse : celle que les cloches continueront de résonner dans les vallées du Pays Basque, au printemps comme à l’automne.

Crédits : @ https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20250516/transhumance-sous-haute-surveillance , https://www.ossau-iraty.fr/decouvrir-l-ossau-iraty/fromage-au-lait-entier/transhumance-des-brebis , https://enimmersion.com/immersion/vivre-au-rythme-de-la-transhumance-dans-les-montagnes-basques/

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